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MUSIC 3000

Flûte

La flûte traversière est un instrument à vent de la famille des bois. La flûte traversière partage avec les instruments de la famille des flûtes la méthode de production du son: l'air soufflé est mis en vibration par un biseau disposé à l'embouchure.
Contrairement à la flûte de Pan, la flûte traversière ne comprend qu'un seul tuyau. Le terme de traversière est lié à la position de jeu de l'instrument (par opposition à de nombreuses autres flûtes, la flûte à bec en particulier): l'instrument est joué de manière latérale à l'axe du flûtiste.

♦ Facture
Pendant des siècles, les flûtes ont été fabriquées en bois. Ce matériaux fut progressivement remplacé par le métal au cours du XIXe siècle avec l'apparition de la flûte "Boehm". Cependant, des musiciens se consacrant à la musique ancienne jouent toujours sur des flûtes en bois, souvent copies des instruments utilisés à l'époque du répertoire abordé. De plus en plus de flûtistes de renom, solistes ou jouant en orchestre, adoptent la flûte Boehm en bois pour des questions d'esthétique de son.
Aujourd'hui, les modèles d'études sont généralement en maillechort argenté (alliage de cuivre, de nickel et de zinc). Les flûtes traversières semi-professionnelles et professionnelles sont en alliage d'argent, en argent massif, en alliage d'or 9c ou 14c ou, plus rarement, en or 18c ou en platine. Certaines flûtes ont également été fabriquées en cristal. Au-delà des matériaux employés, les flûtes professionnelles diffèrent des modèles d'étude par des détails de construction et de fabrication améliorant la qualité et la justesse du son ainsi que les performances de leur mécanisme (réduction des frictions et des jeux, aménagements pour augmenter la rigidité du mécanisme, cheminées soudées, tampons plus fins et plus fermes, ressorts à haute élasticité, etc.). Ces finitions, très poussées, sont réalisées manuellement.

♦ Origine
La flûte traversière serait apparue en Civilisation chinoise Chine, puis en Occident au Moyen Âge (XIIe siècle). Les premières descriptions de l'instrument ne datent cependant que du XVIe siècle, période à laquelle on l'appelait « flûte d'allemand ». Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, Jean Batiste Lully introduit la flûte traversière dans l'orchestre d'opéra et à partir du XVIIIe siècle, l'instrument se voit assigner une fonction importante de soliste, en raison de sa sonorité diaphane et de son agilité.
La flûte traversière est un instrument datant de la Préhistoire, elle était fabriquée en os, servant à la chasse.

♦ Évolution
♦ Période primitive
♦ Moyen Âge

Au Moyen Âge et à la Renaissance, la flûte est constituée d'une seule section ou de deux pour la flûte "basse" en sol. Sa perce est cylindrique, et 6 trous de diamètres très proches y sont percés.

♦ Renaissance
Aux XVIe siècle et XVIIe siècle, la flûte conserve son aspect médiéval: une pièce en général, parfois deux pour les basses en sol, rarement pour les ténors en ré. Sa perce est cylindrique, elle couvre deux octaves et demi et est chromatique, à condition de bien maîtriser ses doigtés, qui sont assez complexes.

♦ XVIIIe siècle
Les premières transformations majeures apportées à la flûte traversière seront dues à la famille française Hotteterre, durant la première moitié du XVIIIe siècle. Jacques Martin Hotteterre coupe la flûte en 3 morceaux : la tête (avec l'embouchure), le corps (qui comporte les trous joués directement avec les doigts) et la patte (qui comporte en général un trou joué par une clé, mais parfois plus). Par la suite, la plupart des flûtes du XVIIIe siècle comprendront quatre parties, le corps étant divisé en deux.
Hotteterre donne également à la flûte une perce conique, afin d'améliorer la justesse des octaves. Il écrit en 1707 le premier livre à propos de la flûte traversière: Les Principes de la Flûte Traversière.
Tout au long du XVIIIe siècle, la flûte possède généralement une seule clé, pour le ré#. Johann Joachim Quantz ajoute cependant une clé pour le mi grave sur la patte, en plus du ré#. Cette préoccupation très fine de la justesse contredit l'idée répandue selon laquelle les musiciens de l'époque baroque se contentaient d'une justesse approximative de leurs instruments.
Dans les dernières décennies du siècle, d'autres clefs sont ajoutées : de 4 à 6, voire plus encore : Johann George Tromlitz introduit à cette époque un excellent système qui, notamment par son do joué au pouce, préfigure déjà les évolutions majeures dans la facture de la flûte au début du siècle suivant. Des pattes allongées dotées de deux clés supplémentaires permettent à certains instruments d'atteindre le do grave.

♦ XIXe siècle
Au début du XIXe siècle, la flûte possède de 5 (en France) à 8 clés (en Angleterre et en Allemagne). Des systèmes de plus en plus perfectionnés vont pousser à ajouter toujours plus de clés, jusqu'à des extrêmes tels que le panaulon viennois, qui descendra jusqu'au sol grave.
Au début des années 1830, un flûtiste virtuose allemand, Théobald Boehm, propose un nouveau système, qui va entraîner la plus grande révolution technologique dans la facture de l'instrument. Le doigté est très différent et plus rationnel, notamment au niveau des fa, fa# et do, ainsi que le si. Il implique un mécanisme bien plus complexe, c'est pourquoi les systèmes précédents sont en général appelés «systèmes simples» par opposition au «système Boehm».